La grande correspondance

La grande correspondance

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine 2024

Vous êtes invités, petits et grands, à participer à l’émergence d’une œuvre collective coordonnée par l’artiste plasticienne Edith Basseville. Autour d’un arbre, trois panneaux de contreplaqué de peuplier seront réunis. Chacun et chacune, en visitant le Parc Joly, pourra venir apposer sa trace, son signe, une date, un dessin, un texte. Les dendroglyphes ainsi collectés seront gravés dans le bois et complétés par l’intervention plastique de l’artiste afin de composer, multiplier, révéler ou estomper les inscriptions apposées, des plus intimes aux plus universelles.

La dendrographie consiste à graver dans l’écorce d’arbres vivants en apposant un message ou un dessin. Les premières manifestations constatées dateraient au moins du Paléolithique supérieur.
C’est une manière de communiquer avec « l’autre », en ville – dans les parcs en particulier – ou bien en zone rurale. Cette forme spontanée d’expression laisse parfois apparaître des échanges et peut être apparentée à un réseau social ancestral. Cette coutume est aujourd’hui proscrite et s’applique également aux inscriptions réalisées sur le mobilier urbain.
Inspirée par cette pratique, Edith Basseville souhaite réaliser une œuvre participative, support de correspondance, témoin d’un instant et d’un passage en un lieu.
Autour d’un arbre, trois panneaux de contreplaqué de peuplier seront réunis. Chacun et chacune, en visitant le Parc Joly pourra venir apposer sa trace, son signe, une date, un dessin, un texte. Les dendroglyphes ainsi collectés seront gravés dans le bois et complétés par l’intervention plastique de l’artiste afin de composer, multiplier, révéler ou estomper les inscriptions apposées. Montés ensuite sur châssis et assemblés par des charnières, les panneaux constitueront ensemble un triptyque qui pourra se fermer ou s’ouvrir, comme pour préserver l’intime ou bien ouvrir à l’universel.

Photo (détail) : © Edith Basseville